L'école d'avant

Monsieur le maître d'école était un homme respecté au même titre que le notaire ou le docteur.

J’allais à l’école avec l’idée d’apprendre. J’avais ordre de mes parents de respecter mon ou mes enseignants, ainsi que mes petits camarades, de faire de bons résultats en classe et de ne surtout pas me permettre de revenir avec une punition, sous peine d’en recevoir une en plus en bonus de mes parents.Une certaine discipline était de rigueur dans l’école concernant notre façon de nous vêtir, de nous comporter, de nous exprimer, bref des valeurs de base dans une société dite civilisée !

Non, ce n’était pas un camp militaire, non, nous n'avions pas de punitions corporelles.

Il y avait bien ici et là une tête brûlée qui traînait dans l’école, le cas était cependant assez rare.

Et très vite, s’il persistait dans ce sens, il était simplement exclu !

Et l’exclusion n’était pas perçue comme valorisante, bien au contraire !

J’avais spontanément de l’estime pour ces professeurs qui ne regardaient pas à prendre sur leur temps pour vous expliquer encore et encore une matière qui rentrait parfois un peu difficilement dans nos petites têtes !

Durant l'année, nous avions la fancy-fair pour nous retrouver entre copains en défiant gentiment nos profs dans différentes activités.

Et puis, surtout le spectacle de fin d'année au cirque royal où nous allions pouvoir briller sous les projecteurs par nos petits talents d'artistes.

Faisant partie de la chorale de mon école (c'est redevenu à la mode), nous avions l'impression d'illuminer de nos voix cette salle immense.

Pour terminer en apothéose, comble de joie et de bonheur, la remise des prix, pour nous récompenser de notre  bonne volonté et de notre travail, nous entendions notre nom, sachant que nos parents étaient fiers de nous, et allions recevoir notre prix.

L'école d'avant ne sera plus jamais la même, et c'est bien dommage !

Etre professeur et transmettre son savoir, c’est un beau métier, vous ne trouvez pas ?

Patrick